Mariane, elle est Héroïnomane
Je suis vide. Complètement. Vide de tout. Vide à un tel point que je suis même vide de lui. Y’a ces jours qui avancent sans cesse et moi qui stagne, inlassablement. Ce soir, j’ai pris en pleine gueule l’évidence. L’évidence est que, j’ai réussi à foutre en l’air tout le semblant de vie que j’avais. Genre que j’ai enterré bien vivante celle qui était relativement heureuse, celle socialisait avec la totalité des gens… celle-là. Et puis l’entre deux s’est enfuie de ce triste monde de la réalité simpliste pour trouver l’arc-en-ciel du paradis artificiel. Et y’a maintenant moi, qui se croit rabat-joie mais qui l’est peut être pas tant que ça, enfin, elle se croit, quelques fois. Et je bifurque. Je déteste exister. C’est dur. Pourtant, hier j’estimais en avoir terminé avec ce dérangement psychologique d’incompréhension de moi-même, avec ce putain de, mais merde, au fond, je suis quoi moi? Andy Warhol. He looks a scream… Même mon paquet de clope est vide. Il est toujours vide. Et c’est sûrement une des choses qui me donne le plus envie de sang sur les murs.
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