Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Let the silence settle in our bones
5 mai 2008

How does it feel

Son sourire funeste réveilla en moi un sentiment de torpeur impromptu. Une sorte de déséquilibre physique qui s’attaque à la totalité des membres de mon corps. J’ai su à cet instant précis que le goût de sa bouche deviendrait souvenir du passé. Et c’est ce qui est arrivé. Je l’ai donc agrippé et goutté pour une dernière fois : mélange d’amour et de vodka. On s’est regardé longuement, assez pour voir la fin nous happer de plein fouet. Il s’est machinalement allumé une Marlboro qui est restée clouée, immobile à ses lèvres… Et j’ai mis un pied dans le train. Ce train qui allait nous tuer. Mais au fond, c’était moi. Je nous avais mené à notre suicide. 12 heures s’était écoulées entre Rome et Paris. Les rhum n’ coke avait déferlés dans mon œsophage de telle sorte que mon esprit s’était complètement vidé de tous sentiments. En fait, je les avais sûrement vomis. Mon voyage s’était déroulé en partie entre mon siège et les WC. Ceci étant dit, à la sortie, ma tête tournait et mon cœur s’était égaré en chemin. Le soleil tapant sur la gueule, j’entrepris de trouver un banc à monopoliser pour faire une petite sieste. Je songeais houleusement à ce séjour en terre romaine meublée de volets de nuits blanches. Et la vie semblait mourir doucement au fond de moi. Les larmes coulaient, douces et mélancoliques, éternelles. Puis il y a ce cet homme, saoul, qui vient me secouer pour me dire qu’il adore mes lèvres. Et pour me demander où il est mon mec. Nul part. Connard. Et bah tu devrais t’en trouver un parce que t’es franchement jolie. Ta gueule. J’en ai rien à battre. Bois.

Et encore. Elle me fait chier. Y’a cette sale et grosse mélancolie qui me colle à la peau parce qu’il me manque. J’crois qu’il serait grand temps de revenir à la source. Au commencement. Alors dans 12 jours, je pars avec le plus petit sac possible. Ma guitare. Du papier. Des cigarettes. Vivre avec le fleuve et les étoiles. Quelques jours. Assez pour me vider temporairement tout ce qui m’habite soit la rage, l’impertinence et les larmes. Rage et larmes farouches. S’il savait au fond comme c’est dur aussi pour moi. 12 jours, c’est une éternité. Mais au fond. C’est rien si on compare ça à 12 mois. J’ai envie. De me. Réveiller. Avec lui. Brise d’été. Et In the Sun.

HeadPhones : In the Sun – Joseph Arthur

Publicité
Commentaires
Let the silence settle in our bones
Publicité
Archives
Publicité